Laurent Blanc sur son expérience d'entraîneur au PSG : « Gagner avec le jeu m'a toujours guidé »

Laurent Blanc lors de son passage au PSG. (R. Martin/L'Équipe)
Dans un long entretien accordé à L'Equipe en avril dernier, Laurent Blanc, nommé dimanche entraîneur de Lyon, revenait en détails sur son passage au PSG, de la signature de son contrat « ubuesque » à son management des stars pendant trois saisons et sa fierté d'avoir imposé une identité de jeu.


Nommé entraîneur de Lyon dimanche en remplacement de Peter Bosz, Laurent Blanc (56 ans), qui doit tenir sa première conférence de presse, ce mercredi après-midi, avait accordé à « L'Equipe explore » un long entretien dans lequel il revenait sur son passage au PSG (2013-2016), sa dernière grande expérience en tant que coach (il a aussi entraîné Al-Rayan, au Qatar, de décembre 2020 à février 2022).

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Il racontait alors les conditions de la signature de son contrat, et sa fierté d'avoir imposé « une vraie identité » de jeu au PSG et réussi à faire cohabiter des joueurs comme Edinson Cavani et Zlatan Ibrahimovic.

« Comment êtes-vous arrivé au PSG ?
Je n'étais pas programmé par le PSG. J'ai bénéficié d'un ''concours de circonstances''. J'ai été sollicité après plusieurs refus. Je le sais. Je ne me le suis jamais caché. Je suis très réaliste sur les conditions de mon arrivée. Le PSG a été une superbe opportunité pour moi, à ce moment-là.

Vous êtes alors le 5e voire le 6e choix ?
Il y a eu une multitude d'entraîneurs visés avant moi mais aucun n'a pu ou voulu venir. J'étais sur le marché. Le 6e, 7e ou peut-être dernier choix ! Mais ça s'est fait. C'est l'essentiel. On me propose le PSG. Je n'ai pas de club. Je dis oui !

« Comme je voulais reprendre du service, que c'était le PSG, j'ai presque tout accepté en bloc. À commencer par un salaire qui était très loin des standards parisiens et des grands clubs européens »

Dans quel cadre votre contrat s'est-il signé ?
C'est presque anecdotique. Je suis honnête : je ne dois pas être là. Les négociations se sont faites rapidement et à leurs conditions. Les circonstances sont particulières. Quand je rencontre Leonardo, tout va très vite. C'est quasiment fait. Il a réglé ça avec mon agent rapidement. La discussion ne s'éternise pas. On accepte presque tout. Le plus dur a été le contact qui arrive tard. Tout ça était rocambolesque. Mais comme je voulais reprendre du service, que c'était le PSG, j'ai presque tout accepté en bloc. À commencer par un salaire qui était très loin des standards parisiens et des grands clubs européens !

Quelles étaient les conditions de votre contrat ?
Basses dans un club comme le PSG pour cette première saison. On se délecte de certaines choses à la fin (il fait référence à son indemnité de départ) quand je m'en vais mais on ne se souvient pas, on ne connaissait pas, vous les médias, les termes de mon contrat initial. Mais je ne dis rien quand je signe car je suis très heureux de trouver Paris. Après, ils ont profité de ma situation personnelle et de mon envie de venir. Il y avait un beau challenge à relever. Mais on était loin, très loin des salaires actuels et que je lis dans la presse.

« C'était un contrat ubuesque, burlesque par rapport aux standards parisiens. Mais je suis très content de le signer à ce moment-là. Ça prouve que je n'étais pas destiné au PSG. Je savais que je pourrais continuer en ayant vite des résultats et en installant une identité de jeu »

Concrètement, vous signez combien de temps ?
Je signe pour deux saisons mais j'ai un an. Je pense même que je n'avais que six mois dans l'esprit de certains. Le baptême est difficile. Sincèrement, vu mon contrat, je pense qu'ils pensaient qu'ils allaient me virer au bout de six mois.

Qu'est-ce qui vous fait dire ça avec autant d'aplomb ?
Mon contrat, la façon dont il était ficelé. Ils se sont dit que dès qu'ils trouveraient l'oiseau rare qu'ils cherchaient, ils pourraient me virer facilement. Mais je m'en foutais. Le salaire, je m'en moquais ! J'avais une opportunité incroyable.

Et tout se passe bien. Derrière, vous prolongez combien de fois ?
Je prolonge à deux reprises (en mai 2014 et en février 2016). Mais quand ils ont vu que ça commençait à bien tourner. On s'est alors rattrapé sur beaucoup de choses ! La deuxième fois, je prolonge aussi parce qu'ils sentent que j'ai des opportunités (ndlr : notamment Manchester United pour la fin de saison). J'ai eu six mois pour prouver, avec ce poids de dégager à tout moment, mais on s'est installés. (Il éclate de rires) Sincèrement, si vous aviez connu mon premier salaire au PSG... Mais je suis quand même réaliste. Ça restait de l'argent. Mais par rapport à la moyenne de ce qui se passe à Paris, on était fourchette très basse. C'était un contrat ubuesque, burlesque par rapport aux standards parisiens. Mais je suis très content de le signer à ce moment-là. Ça prouve que je n'étais pas destiné au PSG. Je savais que je pourrais continuer en ayant vite des résultats et en installant une identité de jeu. C'était ma priorité. Si je n'arrivais pas vite à ça, j'étais mort au bout de quelques mois !

Laurent Blanc tout sourire après avoir remporté son deuxième titre de champion de France avec le PSG, le 16 mai 2015, sur la pelouse de Montpellier (1-2). (F. Faugère/L'Équipe)
Laurent Blanc tout sourire après avoir remporté son deuxième titre de champion de France avec le PSG, le 16 mai 2015, sur la pelouse de Montpellier (1-2). (F. Faugère/L'Équipe)
Au final, vous avez le meilleur bilan pour un coach du PSG sous l'ère QSI et même dans l'histoire du club avec onze titres, dont trois de Champions de France avec deux triplés L1-Coupe de France-Coupe de la Ligue et trois quarts de finale de Ligue des champions à la suite...
Ces titres résument notre domination totale sur le foot français à ce moment-là. Mais notre passage ne s'est pas limité à ça. Les titres ont beaucoup d'importance car on est là pour gagner, surtout au PSG, mais ce palmarès n'est pas le fait majeur qui me revient à l'esprit. C'est surtout le jeu, notre maîtrise du jeu. J'ai toujours été comme ça. Quand j'étais joueur, la compétition et la gagne étaient importantes. Mais gagner avec le jeu m'a toujours guidé. Nous y sommes arrivés avec le PSG et avec une vraie identité. C'était capital pour moi. Et ça le reste dans notre bilan final.

En termes de jeu, vous restez la référence sur ces onze dernières années ?
C'est une reconnaissance. C'est encore plus important d'avoir conjugué la maîtrise du jeu, du beau jeu et la gagne. C'était bon, même très bon parfois ! Tout cela me revient quand j'évoque le PSG. On est arrivé à ce qu'on voulait faire et avec la manière avec un effectif qui était taillé pour arriver à faire de belles choses. Cette philosophie reste ma principale satisfaction parisienne. J'ai toujours couru après cet idéal qui est devenu concret à Paris. J'ai finalement eu le temps de le faire au PSG, de le construire alors que ce n'était pas programmé.

« Il a fallu trouver autre chose pour aligner les deux (Cavani et Ibrahimovic), tout en étant efficace et en ménageant les ego. Et il n'y avait pas que les deux non plus. La solution pour faire cohabiter les deux et trouver autre chose passait aussi peut-être par d'autres joueurs. On a cherché avec Jean-Louis (Gasset) et on a trouvé »

Comment avez-vous créé cette alchimie ?
Par l'adhésion des joueurs. Elle s'est faite rapidement. J'avais des joueurs intelligents. J'en avais discuté avec Leo (Leonardo). Il fallait que ça aille vite. Ça passait par y voir plus clair rapidement dans l'effectif au début de ma première saison. Et ce n'était pas aisé à ce moment-là au PSG. L'effectif était plus que pléthorique ! Nos deux premiers matches ne se passent pas très bien à cause de ça (deux nuls face à Montpellier et contre l'AC Ajaccio, 1-1). On est dans une intersaison compliquée et agitée. Il y a un besoin de se délester tout en sachant qu'un gros recrutement a été engagé avec des garçons comme Cavani et Marquinhos. On décolle à partir d'une victoire à Nantes qui est quand même difficile (2-1). L'adhésion des joueurs à ce qu'on propose, la variété des entraînements, des jeux, de la philosophie commencent vraiment à prendre à la fin du mercato quand on y voit plus clair. On arrive à vite trouver un système de jeu où tout le monde se sent à peu près bien, avec son style et dans la répartition des rôles.

Laurent Blanc et Edinson Cavani. (S. Boué/L'Équipe)
Laurent Blanc et Edinson Cavani. (S. Boué/L'Équipe)
Quand et quel est le premier joueur que vous demandez personnellement et que vos dirigeants recrutent ?
Je n'en ai pas la première saison même si j'appuie pour le petit Digne (Lucas). Tout est enclenché. Mais j'ai vite validé Cavani. J'adorais Edi ! Je le suivais depuis très longtemps et son passage à Palerme. Mais le seul problème quand on m'a annoncé son arrivée, c'est qu'il y avait quand même déjà Ibra. J'avais certes le choix du roi, ok. Mais il fallait trouver la solution pour faire cohabiter deux excellents joueurs comme ça et aussi deux grosses personnalités à commencer par Ibra qui était en place. Je savais que j'allais avoir des maux de tête ! Il y avait d'un côté un attaquant qui ne peut jouer que dans l'axe, à ce moment, et un autre qui ne voulait jouer et qui n'aime jouer que dans l'axe mais dont je savais qu'il pouvait évoluer autre part. On a déjà essayé de les mettre tous les deux dans l'axe au début. Mais Ibra prend beaucoup de place. Il a fallu trouver autre chose pour aligner les deux, tout en étant efficace et en ménageant les egos. Et il n'y avait pas que les deux non plus. La solution pour faire cohabiter les deux et trouver autre chose passait aussi peut-être par d'autres joueurs. On a cherché avec Jean-Louis (Gasset) et on a trouvé. On s'est dit que si on n'était pas trop bête, avec cette qualité, on devrait trouver une formule.

Où était la clé ?
On avait anticipé le problème. Dans des jeux, des matches à l'entraînement, on a essayé certaines choses à blanc. Ibra et Edi n'étaient pas incompatibles les deux dans l'axe mais il n'y avait pas d'alchimie à leur dimension. Ibra est un joueur axial mais qui peut être en pivot voire numéro 10. Il l'a souvent été. Notre but était même de l'amener à descendre un peu pour en faire notre 10. Et il y avait Edi qui, par sa puissance, dégageait une force incroyable dans l'espace et la profondeur. Il devait y avoir adhésion.

« On a recherché la solidité défensive pour optimiser notre armada offensive. En plus, il fallait conjuguer cela sur toutes les compétitions. Car on visait toutes les compétitions »

Quand arrivez-vous à la bonne formule ?
Il y a eu un match important à Bordeaux dans le système (2-0). Je crois que c'était après une trêve internationale. Beaucoup de nos joueurs revenaient de sélection. De très loin parfois et fatigués. La solution partait d'une bonne assise défensive avec une clé au milieu. Il fallait ''verrouiller'' le système dans ces deux lignes pour exploiter au maximum notre potentiel devant avec Lucas, Ibra, Cavani, Lavezzi... Là, on sait que ça ne défend pas ou très peu hormis ''Edi''. Mais on savait qu'on allait marquer beaucoup de buts avec eux. Il fallait pour cela trouver la solution pour les libérer tout en ne prenant pas trop de buts non plus. On a recherché la solidité défensive pour optimiser notre armada offensive. En plus, il fallait conjuguer cela sur toutes les compétitions. Car on visait toutes les compétitions. Et le PSG n'avait pas encore cette mainmise totale sur la France. Il y avait aussi les ambitions en Ligue des champions qui étaient naissantes et de plus en plus prenantes dans les têtes et le contexte.

Quel est ce déclic dans votre schéma lors de ce match à Bordeaux ?
Les internationaux reviennent du Brésil, de Suède, d'Argentine, d'Uruguay... Je crois que Cavani arrive même le matin du match (un vendredi). Je ne le fais pas jouer d'entrée. Je dis à Jean-Louis qu'on va faire une équipe peut-être avec moins de percussions offensives. Mais on n'a pas trop le choix vu les conditions. Je mets le petit Ongenda à gauche, comme ''faux gauche''. Je l'aligne à cette place avec Lucas et Ibra. Ils nous font un match ! Il y a une maîtrise incroyable qui est apportée par Blaise (Matuidi), Thiago Motta et Verratti. C'est là que naît et qu'on a la certitude de tenir l'attelage avec ces trois milieux qui vont nous permettre d'optimiser notre potentiel global. On est puissant. On est ''footballistiquement'' très bons et on percute avec Ibra et le petit Ogenda qui décroche. J'y vois une bonne idée pour le futur en intégrant Edi comme ''faux gauche'' avec sa capacité et son volume. Il faut alors le convaincre tout en lui présentant aussi cette possibilité de prendre l'axe et la profondeur quand Ibra décroche. C'est là aussi qu'il faut convaincre Ibra de sa capacité de descendre un peu pour prendre le jeu. J'ai aussi la solution de faire jouer Pastore. Il était plus qu'une alternative. Verratti-Thiago-Matuidi formaient un socle qui me permettait de la variété dans mes trois offensifs. C'étaient souvent Edi-Ibra ou Lavezzi-Ibra ou Edi-Lucas avec un autre. Ils ont compris d'eux-mêmes. Ils ont compris aussi qu'il y avait plein de titres à aller chercher et qu'on pouvait être rapidement compétitifs en Ligue des champions. J'adorais tous ces joueurs qui ont eu l'intelligence de comprendre même si ce n'était pas toujours facile concrètement avec leur envergure et leur ego.

Surtout Zlatan Ibrahimovic...
Mais Ibra a toujours été intelligent de tout comprendre. Même s'il entretenait certaines choses à l'extérieur, parfois pour son image en en rajoutant un peu, il comprenait tout ce qu'on voulait faire à l'intérieur. Il fallait qu'Ibra adhère pour réussir. C'était essentiel. Et Ibra est très, très intelligent. Il offre énormément de possibilités dans le management. Il comprend le jeu et il se connait. Il sait qu'il n'est pas débordant dans les espaces mais qu'il peut être très efficace même quand il décroche aussi. J'ai alors dû faire comprendre à Cavani que même en jouant sur le côté gauche, avec Ibra dans l'axe, il aurait des possibilités d'attraper de la profondeur dans l'axe quand Ibra allait décrocher. Edi pouvait souvent terminer dans l'axe, certes en partant de la gauche. Mais avec son physique hors-norme, Cavani pouvait faire tout ça, et encore plus. Prendre le côté gauche, l'axe et se replacer. Edi était un régal à manager. Je lui disais souvent que ce que tu fais, toi, personne ne peut le faire ! Il avait une capacité phénoménale. Et notre réussite offensive d'alors, avec Ibra et ''Edi'', dépendait grandement des efforts de Cavani. On ne pouvait pas demander à Ibra de faire ces efforts. Il fallait composer avec les qualités physiques et techniques de chacun pour trouver la bonne combinaison. Ces qualités offensives de l'effectif nous obligeaient à défendre à sept voire à huit avec le gardien.

Zlatan Ibrahimovic sous le regard de Laurent Blanc. (P. Lahalle/L'Équipe)
Zlatan Ibrahimovic sous le regard de Laurent Blanc. (P. Lahalle/L'Équipe)
Comment l'avez-vous géré dans toute sa dimension ?
Je l'ai toujours dit : Ibra n'était pas le joueur le plus difficile à gérer. Il est certes volumineux dans ces déclarations, dans certaines sorties dont on se souvient avec la presse, mais en termes de professionnalisme, c'est un mec extra ! Il est pointu sur son métier. Il fait son métier. Il est exigeant avec les autres aussi parce qu'il l'est extrêmement avec lui-même. On ne va pas lui expliquer son métier ! Il sait ce qu'il doit faire, il sait comment le faire. Il veut connaître ce qu'il fait et pourquoi il le fait. Il veut connaître les séances d'entraînement, pourquoi on fait cet exercice. Il veut toujours savoir ''pourquoi'' et la finalité. Ibra ne travaille pas dans le vide. Si la réponse est nette et précise, qu'il adhère, il ne le fait pas à moitié. C'est plus que total avec Ibra. En termes d'ego, c'est peut-être surdimensionné mais peut-être pas non plus à la dimension de certains autres qui en ont un gros mais qui ne sont pas Ibra ! Ibra a l'ego qu'il mérite. Il comprend tellement le jeu, il est tellement fort dans la compréhension et tellement impliqué qu'on voulait, qu'on pouvait aussi lui laisser passer certaines choses.

« Quand il y avait des joueurs qui avaient besoin de souffler, qui voulaient trois jours de congés de suite, c'était simple. Je sentais bien arriver les demandes. Quand tu as été joueur, tu comprends cela. Je sais ce que voulaient les joueurs car j'étais près de ce groupe »

Comme cette virée à Las Vegas au printemps 2016 ou ses allers-retours à la chasse en Suède ?
Mais que ce soit lui ou d'autres, les joueurs sont désormais difficiles à cadrer. Encore plus à Paris. Les joueurs sont plus faciles à recadrer qu'à cadrer. Après, j'ai essayé d'en faire une arme.

L'élimination du PSG après la défaite contre Manchester City (0-1), le 12 avril 2016, a été un tournant dans la suite du parcours de Laurent Blanc au PSG. (R. Martin/L'Équipe)
L'élimination du PSG après la défaite contre Manchester City (0-1), le 12 avril 2016, a été un tournant dans la suite du parcours de Laurent Blanc au PSG. (R. Martin/L'Équipe)
Dans quel sens ?
Il y avait des deals avec le groupe et certains cadres. Chacun a sa façon de manager. Moi, je n'étais pas toujours rigide. Je ne peux pas être en lutte permanente avec un, deux, trois, quatre ou cinq joueurs. Ce n'est pas mon truc. J'ai déjà eu des conflits mais ce n'est pas mon truc. Ce n'est pas là-dedans que je retire une force ou une autorité particulière. Je connais des entraîneurs qui procèdent de cette façon et en retirent une satisfaction. Ce n'est pas moi, et ce n'était pas non plus Jean-Louis qui était plus ''copain'' avec beaucoup d'entre eux. Mon management était de tirer le maximum du joueur et si possible avec plaisir. Quand il y avait des joueurs qui avaient besoin de souffler, qui voulaient trois jours de congés de suite, c'était simple. Je sentais bien arriver les demandes. Quand tu as été joueur, tu comprends cela. Je sais ce que voulaient les joueurs car j'étais près de ce groupe. Jean-Louis encore plus dans son autre rôle. Je donnais des carottes ! Ça passait souvent par la performance et trois victoires de suite. Je leur disais que je leur offrais avec ''grand plaisir'' !