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> Les Nouvelles mesures du Club, Neverending Story
Anti_pigeon
posté Lundi 16 Mars 2015 À 20h31
Message #1741


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CITATION(Beuki @ Lundi 16 Mars 2015 À 19h05) *




Lors du match de Coupe de France entre le PSG et Monaco le 4 mars dernier, Yoann Seddik, supporter parisien de 27 ans, a été expulsé du Parc des Princes pour avoir critiqué la politique de son club. Contacté par nos soins, le PSG explique que «monsieur Seddik a été expulsé du Parc des Princes car il insultait les dirigeants du Paris Saint-Germain». Le club de la capitale indique que «son abonnement a été résilié et il ne lui sera pas possible d'assister aux matches du Paris Saint-Germain pendant un an.»

Interrogé par Le Monde, le supporter, soutenu par plusieurs témoins, a démenti avoir proféré des insultes et explique avoir lancé le chant SUIVANT: «Abonnements trop chers, supporters en colère!»

equipe.fr




Bien fait pour toi, sale hooligan anarchiste !!!


Ca confirme les dires de Le_correlien qui ne l'a pas vu et que les stewards ont fait une verification générale de sa tribune, comme quoi "casquette" n'a pas pu rejoindre le match contrairement aux dires de l'autre site. Ou bien dans une autre tribune?
Je pige pas l'interview posté par Flam, en contradiction totale avec ce que dit le correlien.

Et également en contradiction avec l'article de l'équipe.

Qui croire dans cet imbroglio.

Ce message a été modifié par Anti_pigeon - Lundi 16 Mars 2015 À 20h31.


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flamengo
posté Lundi 16 Mars 2015 À 22h52
Message #1742


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CITATION(Anti_pigeon @ Lundi 16 Mars 2015 À 20h31) *
Ca confirme les dires de Le_correlien qui ne l'a pas vu et que les stewards ont fait une verification générale de sa tribune, comme quoi "casquette" n'a pas pu rejoindre le match contrairement aux dires de l'autre site. Ou bien dans une autre tribune?
Je pige pas l'interview posté par Flam, en contradiction totale avec ce que dit le correlien.

Et également en contradiction avec l'article de l'équipe.

Qui croire dans cet imbroglio.


L'abonnement aurait été résilié après le match contre Lens.


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Superonie
posté Jeudi 19 Mars 2015 À 12h15
Message #1743


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Le PSG assouplit légèrement le plan Leproux

La saison prochaine au Paris-SG, les abonnés des virages du Parc des Princes auront à nouveau le droit de prêter leur carte d'abonné. Cela leur était interdit depuis la mise en place du plan Leproux en 2010.

Ce n’est pas une révolution mais le changement est assez symbolique pour être souligné. Le Paris Saint-Germain nous fait savoir que «les abonnés des virages pourront bénéficier la saison prochaine de la possibilité de prêter leur carte d’abonné, à condition d’identifier le bénéficiaire du prêt, ce qui n’était plus le cas depuis la saison 2010-2011».

Il s’agit en effet d’un léger assouplissement du plan Leproux, cet ensemble de mesures mises en place par l’ancien président du PSG en 2010, à la suite de la mort de Yann Lorence aux abords du Parc des Princes. Son but était de lutter contre la violence autour du club de la capitale, et les résultats sont là: le PSG est passé en quatre ans du principal foyer de violences liées au football en France à l’un des stades les plus calmes du pays, où aucun acte violent n’a été recensé sur la première moitié de saison 2014-2015. Plusieurs mesures phares du plan, comme le placement aléatoire en virages, sont toujours appliquées aujourd’hui.

Le changement concernant le prêt des cartes d’abonnés répond quant à lui directement à un nouveau problème pour le club. Si le PSG a battu cette saison son record d’abonnés (32500) et affiche officiellement le meilleur taux de remplissage de Ligue 1 (95%), les tribunes de son stade sont en fait régulièrement clairsemées. La différence s'explique par le fait que la LFP comptabilise les places payées, alors qu'un nombre non-négligeable d'abonnés ne se déplacent pas pour les «petits» matches.

Le club entend par ailleurs augmenter de 5% en moyenne le prix de ses abonnements pour la saison prochaine, avec des suppléments pour les matches de Ligue des Champions. Une hausse critiquée par Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communistre-Front de gauche au Conseil de Paris.

L'Equipe



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flamengo
posté Lundi 16 Mai 2016 À 22h52
Message #1744


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CITATION(Robin92 @ Lundi 16 Mai 2016 À 23h14) *
C'était peut être pas le bon moment mais au moins tout le monde l'a entendu et ça tourne un peu sur les réseaux sociaux.
L'ambiance était encore catastrophique hier. Pendant le match je me suis dit c'est normal mais pendant la remise censored.gif tout le monde était assis, limite personne qui applaudis quoi. En latéral je ne suis même plus surpris mais en virage censored.gif lève toi pour tes champions et applaudis c'est le minimum.


Je viens de voir pour les revendications et en effet ça fait pas sérieux. Je ne sais pas si le Collectif Ultra Paris sont les personnes qui lancent les chants au Parc, j'espère pas car ce sont de vrais guignols qui ne connaissent pas les chants (ni l'histoire du club je pense). Les mecs se disent ultra, lancent des chants contestataires mais déroulent des tifos payés par le club...


Je te mets le message d'un mec pris sur un autre forum qui me paraît cohérent et lucide sur la situation actuelle.

CITATION
Les actions des dernières semaines pour convaincre Nasser de ne pas réintégrer les ultras, ils ne pouvaient pas mieux s'y prendre.

Quelles sont les deux conditions non négociables des ultras ? Le prix des places et l'autorisation de fumer au Parc.

Tarifs : Le projet c'est de demander au club de se priver d'une manne financière non négligeable quand on voit la hausse depuis 6ans, tout en se créant des emmerdes avec un public plus vindicatif qui pourrait lancer des "Nasser Nasser on t'censored.gif" ou pire insulter l'Emir lors de ses venues au Parc. Nasser n'a aucun intérêt à prendre ce risque aussi bien pour l'image que pour les finances.

Fumer : Il y a une loi et un public qui paie cher pour ne pas se faire emmerder par de la fumée donc là aussi il n'y aura même pas de débat.

Demander la démission de JPDH et lui imputer les deux morts, très bonne idée. S'il est responsable et doit être dégagé pour ça, les assoces d'où viennent les morts n'en ont pas. Pire argument ever. C'est le sujet qu'il ne faut pas déterrer car c'est le meilleur moyen d'associer de nouveau les groupes aux grave incidents du passé.

Aller manifester devant l'ambassade du Qatar. Là aussi super idée d'aller mêler le Qatar à ça. C'est le meilleur moyen de montrer le pouvoir de nuisance que peuvent avoir les groupes. Cette initiative devrait renforcer les qataris dans leur choix car ils se doutent qu'au moindre bras de fer avec les groupes, ça peut finir en mauvaise presse pour le Qatar aussi bien au parc (chants, banderoles) qu'en dehors avec ce genre de manif.

JPDH doit jubiler et être en mode, je vous l'avait dit ce sont des casse couilles, il ne faut pas les réintégrer. C'est dommage car tout le monde est perdant dans l'histoire. Pour être allé au Parc à peu près 10 fois depuis le plan leproux, je confirme que le stade est mort et les choses auraient été différentes sportivement avec un public différent. Zlatan aurait surkiffé comme jamais et aurait été plus fort qu'il ne l'est aujourd'hui et je pense qu'il y a des matchs que l'on aurait pas perdu avec un autre public.

De plus, qu'on le veuille ou non, les ultras ont une mauvaise réputation et il va falloir expliquer au reste pourquoi on les fait revenir. Après le plan Leproux on a entendu 1000 fois que les gens (re)venaient en famille au Parc suite à la dissolution des associations. Le Parc est rempli de personnes qui paient cher, le club ne prendra pas le risque de les faire flipper avec le retour des "hooligans assoiffés de sang" en virage.
Le nombre de loges a été augmentés, les prestations améliorés et les tarifs revus à la hausse et le Parc actuel convient parfaitement à cette clientèle. Le club ne prendra pas le risque de faire peur à cette clientèle, surtout qu'on vise un stade de 60 000 places qu'il faut remplir pour en faire une machine à cash.

Le PSG est la propriété du Qatar et non d'un simple homme d'affaire. Déjà quand t'es un homme d'affaire et que t'investi autant, tu ne veux pas te faire emmerder par des chants ou banderoles contestataires. Quand t'es un état, en plus le Qatar, c'est pire.
A mon sens, le retour des ultras constituerait trop d'emmerdes pour le clubs (contre pouvoir, image potentiellement dégradée en cas de contestations, problèmes avec la ligue en cas d'usage de fumigènes, Sécurité remise en cause, etc.).

J'aimerais revoir un Parc avec une grosse ambiance, mais je ne vois absolument pas le PSG se mettre autour d'une table avec les anciens ultras. La nouvelle association peut passer de 1 500 à 30 000 adhérents, je ne pense pas que ça change quelque chose. Le Parc sera toujours plein de personnes dociles et prête à payer cher et consommer ce qui est le but de la direction donc pourquoi s'emmerder ?

Les ultras seraient utiles à ce PSG, mais les premiers signes montrés ne vont, à mon avis, pas dans le bon le sens et renforce le PSG dans son choix.


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posté Samedi 11 Juin 2016 À 09h10
Message #1745


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« Jean-Claude Blanc a rencontré, la semaine dernière, des représentants des ultras du PSG et notamment du Collectif Ultra Paris (CUP). A la demande de Nasser al-Khelaïfi, rapporte L’Equipe. L’objet était connu : autoriser le retour des groupes ultras au Parc des Princes pour re-dynamiser l’ambiance. Si la direction parisienne décide, à nouveau, de leur ouvrir les portes, les heures de Jean-Philippe d’Hallivillée, le responsable de la sécurité, semblent comptées. (…) « C’est une vraie fausse bonne idée, juge, de son côté, Antoine Boutonnet, le responsable de DNLH, qui dépend du ministère de l’Intérieur. Au PSG, ambiance a souvent rimé avec violence. Personne ne comprendrait que le club vienne en arrière après avoir solutionné ce grave problème. Il faut arrêter avec les énièmes chances données. » La nomination au poste de directeur de cabinet de François Hollande de Jean-Pierre Hugues, ancien directeur général de la Ligue de football professionnel, et connaisseur de cette question, pourrait aussi compter dans ce dossier. »

L'Equipe



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flamengo
posté Jeudi 16 Juin 2016 À 21h16
Message #1746


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« Ici, c’était Paris » ? Comment concilier sécurité, liberté et ambiance au Parc des Princes
Par Nicolas Hourcade, sociologue.

Les évolutions récentes du Parc des Princes incarnent la transformation en cours du spectacle de football et notamment la tendance à l’éviction des stades des classes populaires. Nicolas Hourcade analyse ces évolutions à l’aune de l’histoire du public du Paris Saint-Germain et invite à envisager les modes de gestion des stades et des supporters comme un véritable enjeu démocratique.

Depuis que le Paris Saint-Germain (PSG) s’est installé au Parc des Princes en 1974, deux ans après son inauguration, ce stade a connu une trajectoire contrastée. Il a ainsi fallu une quinzaine d’années pour qu’il se remplisse régulièrement de supporters durablement attachés au club parisien et pour que les fans les plus engagés, pour l’essentiel des jeunes, s’approprient les tribunes et y créent une ambiance passionnée. Au cours des décennies 1990 et 2000, celui que l’on appelle le « Parc » a vibré au rythme des chants et des animations des supporters, tout en étant marqué par des débordements violents et racistes. Enfin, depuis 2010, le PSG et les pouvoirs publics y ont créé un nouvel ordre, en luttant fermement contre la violence, en contrôlant étroitement les publics et en transformant le match de football en un spectacle haut de gamme. Alors que l’aseptisation de l’ambiance commence à susciter des inquiétudes au sein même du club et que la tendance à l’éviction des classes populaires est de plus en plus soulignée par les observateurs, est-il possible d’envisager un nouveau Parc des Princes, conciliant sécurité, liberté, ambiance et mixité sociale ? Dans quelle mesure ce stade constitue-t-il un modèle, ou un contre-modèle, pour les acteurs du football français, qui conçoivent le championnat d’Europe de football 2016 comme une occasion de rénover plus largement le spectacle de ce sport ?

Rénovation des stades et du spectacle du football

L’Euro 2016 s’inscrit, en effet, dans le cadre d’un projet plus large des autorités sportives et publiques françaises de transformation du football qui n’existait pas lors du Mondial 1998, la dernière grande compétition internationale de football organisée en France. L’Euro se déroulera dans dix stades, comme le Mondial ; quatre nouvelles enceintes ont été construites dans la perspective de ce tournoi, à Bordeaux, Lille, Lyon et Nice, contre une seule pour le Mondial, le Stade de France. À l’exception de l’enceinte dionysienne, les cinq autres stades de l’Euro ont été rénovés, souvent significativement. Mais la France ne s’est pas lancée dans un tel chantier pour accueillir la compétition ; au contraire, elle s’est portée candidate à son organisation afin de pouvoir accélérer le renouvellement de son parc de stades.

Un nouveau modèle de stade s’est en effet imposé à l’échelle européenne à la fin des années 1990. Ses caractéristiques sont de proposer des prestations de meilleure qualité, des conditions d’accueil plus confortables, une excellente visibilité, une meilleure acoustique, une large gamme de services, des mégastores déclinant les produits dérivés du club, une part plus importante de places réservées aux VIP… Ainsi, l’objectif est non seulement d’offrir aux spectateurs une « expérience » plus intense, mais aussi de permettre aux clubs un élargissement de leur public (plus familial, mais aussi plus fortuné), de la consommation au stade et de leurs ressources. Cette nouvelle manière de penser le stade résulte de deux principaux facteurs. D’une part, les cahiers des charges fixés par les institutions footballistiques internationales pour accueillir leurs événements sont de plus en plus stricts. D’autre part, la création de la Ligue des champions, l’explosion des droits de retransmission télévisée, grâce à l’essor de chaînes sportives payantes, ou encore l’arrêt Bosman, qui a libéralisé les transferts de joueurs dans l’espace européen ont conduit au développement, dans les années 1990, d’une nouvelle économie du football à l’échelle européenne, voire mondiale. L’Angleterre a été la première à suivre cette voie (Mignon 2000), tant pour tourner la page du hooliganisme et des drames liés à la vétusté de ses stades que pour s’adapter à cette nouvelle donne économique. À son tour, l’Allemagne a rénové ses stades et son football dans le cadre de la Coupe du monde 2006. Aussi, c’est pour combler ce qu’elles considéraient comme un « retard » par rapport aux grands pays voisins que les autorités sportives et publiques françaises ont souhaité organiser l’Euro 2016.

La rénovation en cours du football, c’est donc d’abord celle des stades, mais c’est aussi celle du spectacle en lui-même (qui ne se restreint plus au match, de multiples autres animations étant proposées aux spectateurs) et des publics.

Pendant 25 ans, un Parc de bruit et de fureur

Des neuf villes de l’Euro 2016 disposant d’un club professionnel (ce qui exclut Saint-Denis), c’est à Paris que le stade a le moins changé, ne connaissant que de légers aménagements intérieurs alors que les autres rénovations à Lens, Marseille, Saint-Étienne et Toulouse ont bouleversé la physionomie des tribunes. Paradoxalement, c’est aussi à Paris que la manière de concevoir et de consommer le spectacle du football a le plus évolué ces dernières années.

Si, à ses débuts, le PSG peine à se trouver un public, le cercle de ses supporters s’élargit rapidement, sous l’effet de bons résultats et de l’appropriation progressive du club par une partie de la jeunesse parisienne, attirée par des tarifs attractifs. Parmi ceux qui s’installent alors dans la tribune Boulogne, l’Angleterre, avec ses sous-cultures juvéniles et sa passion pour le football, constitue un modèle. Peu à peu, cette tribune située derrière les buts et qualifiée à l’anglaise de « kop » devient un lieu de soutien actif au club. Mais Boulogne se caractérise aussi très vite par la violence et le racisme d’une partie de ses occupants (Broussard 1990). Au début des années 1990, des supporters souhaitant créer une autre dynamique s’implantent dans la tribune d’en face, Auteuil. Bénéficiant du soutien de la direction du PSG, des groupes s’inspirant des « ultras » italiens s’y développent rapidement. Appelée à l’italienne « virage » par ses habitués, Auteuil est principalement marquée par le style structuré et spectaculaire des ultras, qui forment des associations s’investissant passionnément dans le soutien à leur club, au point de provoquer parfois des incidents. Quant au kop de Boulogne, il suit les modes anglais de supportérisme, associant groupes de fans spontanés et bandes de hooligans centrées sur la recherche systématique de la violence (Mignon 1998 ; Hourcade 2015a). Ces modes d’investissement donnent au Parc une physionomie particulière dans les années 1990 et 2000. L’atmosphère fervente, prise en charge par les groupes de supporters eux-mêmes, en était la principale caractéristique : chants permanents, roulements de tambours, animations colorant le virage et le kop à l’entrée des joueurs, drapeaux, banderoles géantes, fumigènes… Selon un avis largement répandu parmi les amateurs de football, le Parc a bénéficié pendant une vingtaine d’années de la meilleure ambiance de France, grâce aussi à son acoustique unique.

La puissance et le caractère revendicatif des groupes de supporters constituaient une deuxième spécificité. Très attachés à leur tribune, dont ils estimaient être en quelque sorte les « propriétaires », ces groupes développaient leurs propres pratiques dans les gradins, ce que symbolisaient les nombreux graffitis ornant les murs des coursives. Se considérant comme l’âme du club, ils affirmaient leur autonomie de pensée par rapport aux joueurs et aux dirigeants, qu’ils n’hésitaient pas à critiquer ouvertement en cas de mécontentement.

Troisièmement, cet esprit critique des supporters et, plus encore, la violence et le racisme qui se manifestaient en particulier à Boulogne entretenaient un climat de tension. L’agressivité des hooligans débouchait régulièrement sur des incidents dans les gradins et à ses abords, avec les supporters étrangers (peu de fans français osant « défier » Boulogne) et surtout avec les forces de l’ordre. De plus, en raison du racisme affiché de certaines franges de Boulogne, cette tribune a progressivement été réservée de fait aux Blancs. Si les tentatives de récupération politique n’ont pas vraiment été couronnées de succès, Boulogne est devenue un lieu de ralliement pour une partie de la jeunesse parisienne hostile à la figure des « racailles » des cités populaires. À Boulogne et à ses alentours, il était possible de manier publiquement un humour plus ou moins douteux, de scander des slogans nationalistes ou favorables au Front national, voire, pour les plus radicaux, de commettre des agressions racistes. Boulogne était ainsi connue dans la région parisienne, et même dans tout le pays, comme une zone où les « fachos » faisaient la loi (Hourcade 2015b). De leur côté, les supporters d’Auteuil ont longtemps fait profil bas face au kop, avant de revendiquer de plus en plus nettement dans la décennie 2000 leur cosmopolitisme et, pour une partie d’entre eux, leur antiracisme. Ces conflits politiques, associés à des rivalités plus classiques dans le monde des supporters de suprématie d’une tribune par rapport à l’autre, ont débouché sur des périodes de violences récurrentes, entrecoupées d’accalmies, entre certaines franges des deux tribunes.

Ainsi, loin d’être simplement un lieu de spectacle sportif, le Parc des Princes constituait, les soirs de matches, un espace de communion, de fête, d’excès, voire de violence pour certaines parties de la jeunesse francilienne : malgré la présence de forces de l’ordre privées et publiques, les tribunes d’Auteuil et de Boulogne étaient largement autogérées. Le Parc était aussi un lieu de conflit, où s’opposaient deux conceptions de l’identité parisienne et francilienne : une identité nationaliste, ancrée notamment dans l’Ouest parisien, face à une identité multiculturelle, issue des quartiers populaires de l’agglomération, mais rassemblant bien au-delà.

Depuis 2010, un Parc assaini, aseptisé et contrôlé

Au printemps 2010, après la mort d’un supporter dans des incidents entre Boulogne et Auteuil, les pouvoirs publics et le club mettent en place un plan radical d’assainissement de la situation. Au plan national, la législation sur la sécurité des manifestations sportives est renforcée, tandis que l’action répressive à l’encontre des supporters est amplifiée. À Paris, les deux mesures principales sont la dissolution des principaux groupes d’ultras d’Auteuil et bandes de hooligans de Boulogne, associée à de nombreuses interdictions de stade individuelles, et l’instauration d’un placement aléatoire dans ces deux tribunes. La tribune de Boulogne est désormais ouverte aux individus de toutes origines, tandis que la violence a quasi disparu du Parc et de ses alentours. Avec l’arrivée à la tête du club de riches actionnaires qataris en 2011, le PSG a conservé ce plan tout en mettant en œuvre un projet de transformation plus globale du spectacle et des publics, en adéquation avec le modèle du stade moderne. Une image haut de gamme, en phase avec celle de la capitale, est désormais mise en avant : stars sur le terrain et dans la tribune officielle, hausse drastique du prix des billets, forte augmentation du nombre de places VIP, nouvel habillage de l’intérieur du stade, disparition de tous les groupes de supporters au profit de clients individuels, prise en charge de l’animation par le club lui-même, tri parmi les supporters conduisant à refuser l’accès à des individus non interdits de stade mais perçus comme dangereux ou contestataires…

Pour justifier ces mesures, les dirigeants parisiens revendiquent leur droit à « choisir leur public » et soulignent que le prix des billets correspond à celui des grands spectacles de la région parisienne (concerts, théâtre, opéra…) ou des meilleurs clubs de football européens. Le spectacle d’un match au Parc ressemble dès lors à celui des franchises professionnelles américaines, fondé sur une maîtrise de l’ambiance par les organisateurs, une variété d’animations et d’offres de consommation, et une individualisation des publics. D’ailleurs, comme dans les enceintes nord-américaines de sport professionnel ou dans les grands stades anglais, les touristes spectateurs sont désormais nombreux.

La politique de reprise en main du Parc ne s’est donc pas contentée de lutter contre la violence et le racisme : elle a aussi consisté en une réappropriation des tribunes par le club et les pouvoirs publics. Les tags des supporters ont été effacés ; les slogans critiques envers le club et les joueurs sont désormais bannis ; il est devenu risqué de consommer du cannabis ; il est même interdit de fumer dans les tribunes. Le maître-mot est celui de contrôle : contrôle des flux autour du stade, grâce à des parcours sécurisés et balisés selon la tribune dans laquelle le spectateur se rend ; contrôle d’identité à l’entrée des tribunes ; contrôle du comportement des supporters, en particulier derrière les buts, caractérisé par les rondes incessantes des stadiers. L’atmosphère est tellement apaisée qu’elle en est devenue aseptisée : à l’exception des grandes occasions, l’ambiance est tiède au point que les joueurs et dirigeants se plaignent régulièrement de ce manque de ferveur. Si presque toutes les places sont vendues à chaque match, de nombreux abonnés ne se rendent pas aux rencontres mineures puisqu’il n’y a pas d’enjeu sur le terrain et que les tribunes n’offrent plus un spectacle attractif, alors qu’elles pouvaient en elles-mêmes attirer le public dans les années 1990 et 2000.

Peut-on envisager un autre modèle ?

Cette transformation radicale du Parc des Princes soulève une série de questions liées entre elles. Premièrement, la lutte contre le hooliganisme passe-t-elle nécessairement par la disparition des groupes de supporters et l’éviction des publics les plus fervents ? Non. Il n’existe pas une méthode unique pour s’opposer aux violences et au racisme des supporters, mais au contraire plusieurs approches, qui varient selon la manière de concilier impératifs de sécurité et respect des libertés. Pendant des années, les autorités françaises ont laissé beaucoup de libertés aux supporters parisiens les plus extrêmes, avant d’opérer un tournant sécuritaire radical, en appliquant les principes de « précaution » et de la « tolérance zéro ». Le Parc des Princes est l’emblème de cette méthode, laquelle a fréquemment recours aux interdictions de déplacement pour les supporters visiteurs dès qu’un match est considéré comme présentant un « risque », et dont la conséquence est une restriction à la fois des libertés et de l’ambiance des stades. Dans d’autres pays, comme l’Allemagne, les pouvoirs publics s’efforcent de limiter les débordements violents et racistes tout en préservant l’atmosphère festive des stades. Outre-Rhin les affluences sont bien supérieures, les prix demeurent accessibles dans les tribunes populaires, l’ambiance est beaucoup plus intense, les déplacements ne sont pas interdits et les stades sont quand même sécurisés. L’objectif est-il de rapprocher l’ambiance d’un stade de football de celle d’un opéra, comme à Paris ? Les modes de gestion des supporters dépendent de la manière de considérer la place du stade dans la société : ils ne constituent pas seulement un enjeu technique, mais bien aussi politique.

Deuxièmement, le modèle du Parc des Princes est-il exportable ailleurs en France ? Difficilement. Il est principalement justifié par une situation antérieure singulière par sa gravité. Le PSG présente, de plus, la double particularité d’être situé dans un bassin de population de plus de dix millions d’habitants dont une partie bénéficie de revenus importants, et d’avoir un actionnaire lui permettant d’aligner des stars sur le terrain. Les autres clubs français n’ont, pour l’instant, pas les moyens d’acheter des vedettes et, même s’ils les avaient, ils ne pourraient pas augmenter de manière aussi forte le prix des places : ils ne pourraient tout simplement pas remplir leur stade ! Soutenu par le ministère de l’Intérieur, regardé initialement avec intérêt, le modèle parisien n’est aujourd’hui plus sérieusement envisagé par les dirigeants des clubs français, lesquels tiennent à préserver l’ambiance de leur stade et sont de toute façon conscients qu’ils n’ont pas un réservoir de fans suffisants pour écarter une grande part de leur public traditionnel comme l’a fait le PSG.

Troisièmement, la « disneylandisation » des stades, brocardée par Christian Bromberger (2016), représente-t-elle l’inévitable destinée du spectacle du football ? Non. Certes, les promoteurs de ce sport sont dans une position fortement dominante pour imposer leurs principes. Mais certains amateurs de football résistent à ces évolutions : en sifflant un concert avant une finale, en se rassemblant dans les virages, y compris dans les escaliers, pour faire corps, en se structurant localement ou nationalement pour défendre les principes d’un autre football, accessible à tous et accordant des marges de libertés aux supporters… Des artistes, comme le rappeur Jazzy Bazz, dans son morceau « Rendez-nous le Parc ! », ou des journalistes et intellectuels viennent en soutien pour défendre un football « populaire ». Aussi, de la capacité des supporters à s’organiser collectivement et à porter un discours clair – rompant notamment avec la violence et les discriminations – dépendra dans une large mesure l’évolution des stades.

Corrélativement, celle-ci sera aussi dépendante de ce que proposeront les dirigeants du football et de la manière dont ils intégreront les différentes attentes de leurs publics. Face aux difficultés à transposer le modèle parisien et aux problèmes qu’il pose, les clubs français envisagent des alternatives. Dès lors, c’est un autre Parc qui pourrait servir de modèle : le Parc Olympique lyonnais, inauguré en janvier 2016. Celui-ci présente toutes les caractéristiques d’une enceinte moderne tout en s’inscrivant dans l’histoire du club, mise en valeur dans les voies d’accès et dans l’architecture du stade, et en accordant une place importante aux groupes de supporters, que le président lyonnais Jean-Michel Aulas compare volontiers à des « syndicats » avec lesquels il convient d’entretenir un dialogue social constructif. Alors que le PSG suit le modèle des grands clubs anglais et des franchises américaines d’un stade haut de gamme, aux prix élevés, à l’ambiance feutrée et au public homogène, l’OL privilégie celui des stades allemands, rassemblant différents publics et proposant aussi bien des gradins debout à l’ambiance fervente que des espaces familiaux plus calmes ou des secteurs réservés aux VIP. Le stade moderne ne conduit donc pas nécessairement à la disparition de l’ambiance et des groupes de supporters : au contraire, les fans lyonnais se réjouissent de l’acoustique de leur nouveau stade et de la possibilité qui leur est laissée d’animer les gradins.

Finalement, le Parc des Princes ne peut-il être qu’un Parc de bruit et de fureur, avec beaucoup d’ambiance mais aussi de violence, ou un Parc sans violence, mais sans ambiance et hyper contrôlé ? Sans doute pas. Mais pour transformer de nouveau le Parc, il faudrait créer des conditions favorables, en renouant le dialogue entre le club et ses supporters et en considérant le stade comme un espace de démocratie et de mixité dans lequel les droits et devoirs des différents acteurs peuvent être collectivement débattus.

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Mabille (CUP) : « Le club a une volonté de retour, nous on veut revenir »

Ce jeudi se tenait un rendez-vous un peu spécial. Jean-Claude Blanc, DG délégué du PSG, s’est entretenu avec des représentants du Collectif Ultras Paris (CUP) et de l’Adajis. Avec une envie de dialogue. « Cette réunion atteste d’une volonté de dialogue des deux côtés, pour étudier l’éventualité d’un retour au Parc, a fait savoir le club au parisien.fr. C’est un dossier très compliqué qui ne peut aboutir sans l’aval des autorités, du fait des enjeux de sécurité publique ».

Romain Mabille, en tant que président du CUP et de ses 1500 membres s’est dit satisfait : « Le club a une volonté de retour, nous on veut revenir. Tout le monde est prêt à travailler ensemble. On ne s’est pas donné de calendrier, de nombre de places. On a tous le même objectif : le retour des ultras au Parc des Princes (…) On sait qu’un retour passera par une table ronde avec la Préfecture ». Et cela s’annonce bien compliqué.

CS




La Préfecture favorable à un retour des ultras au Parc des Princes

Ce jeudi, Nasser al-Khelaïfi a été reçu par la Préfecture de Paris pour évoquer un possible retour des ultras au Parc des Princes. Six ans après la mise en oeuvre du plan Leproux, il se pourrait que les pouvoirs publics lâchent du lest dans ses décisions jusqu’alors très strictes.
« La Préfecture de police prend acte de la volonté du Paris Saint-Germain d’accueillir en tribune les supporters ultras du club par le biais de ventes individuelles de billets, relaye L’Equipe. En cas d’incidents constatés, la Préfecture de police s’opposera à la poursuite de cette présence des ultras au sein du Parc des Princes ».

L'Equipe



La réunion PSG - Représentants des Ultras s'est bien passé il y a une semaine.
Celle entre le PSG et la préfecture cet après-midi semble s'être bien déroulée également.

Les pièces du puzzle sont en train de s'assembler, ça fait plaisir sm17.gif


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Jipé
posté Samedi 01 Octobre 2016 À 17h51
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Si, à ses débuts, le PSG peine à se trouver un public, le cercle de ses supporters s'élargit rapidement, sous l'effet de bons résultats et de l'appropriation progressive du club par une partie de la jeunesse parisienne, attirée par des tarifs attractifs. Parmi ceux qui s'installent alors dans la tribune Boulogne, l'Angleterre, avec ses sous-cultures juvéniles et sa passion pour le football, constitue un modèle. Peu à peu, cette tribune située derrière les buts et qualifiée à l'anglaise de « kop » devient un lieu de soutien actif au club. Mais Boulogne se caractérise aussi très vite par la violence et le racisme d'une partie de ses occupants (Broussard 1990). Au début des années 1990, des supporters souhaitant créer une autre dynamique s'implantent dans la tribune d'en face, Auteuil. Bénéficiant du soutien de la direction du PSG, des groupes s'inspirant des « ultras » italiens s'y développent rapidement.




NON

Une rivalité saine existait déjà entre Auteuil et Boulogne, avant la fin des années 70

Les premiers "fafs" (bombers, jeans et rangers) sont apparus fin des années 70. Ils étaient au tout début une trentaine et avaient investi le centre, au premier étage de la tribune Boulogne.

Leur sport favoris n'était pas le foot, mais le jeté de canettes, sur la tête supporters du dessous.

Le nombre de ces abrutis, a rapidement augmenté. Et Auteuil est devenu multi raciales, tandis que Boulogne est devenu un ramassis de nazillon...

Pour nous, les premiers supporters (blanc) de Boulogne. Il n'y avait plus qu'une solution, aller ailleurs. Alors nous prenions nos places à Boulogne et une fois dans la tribune, il était possible de se faufiler sous la barrière au niveau des marches (sauf pour les gros, lol) Et nous, nous retrouvions en Présidentielle pour le prix de quelques francs...

Nous attendions lontemps à la fin du match, avant de reprendre le métro Porte de St Cloud, afin d'éviter de les croiser, car ils étaient nombreux et très bagarreurs.




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flamengo
posté Dimanche 15 Janvier 2017 À 21h40
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Une rixe a éclaté samedi sur la route menant à Rennes entre le Collectif Ultras Paris et le groupe des Firebirds.

Ce n'est pas bon pour leur image… À en croire L'Équipe de ce dimanche, un incident "sérieux" entre supporters du PSG s'est produit samedi midi en allant à Rennes, où les quadruples champions de France en titre ont gagné 1-0 grâce à un but de Julian Draxler (20e journée de Ligue 1).

Sur l'aire de service de La Sarthe-Sargé-le-Mans (autoroute A11), à l'ancienne, une bagarre aurait éclaté, avec d'un côté des membres du Collectif Ultras Paris du virage Auteuil et de l'autre des affiliés du groupe des Firebirds de la tribune Boulogne. Avec un bilan annoncé par le journal, citant des sources policières, de deux blessés chez les Firebirds, dont le car a aussi été endommagé. Toujours d'après le quotidien, ces derniers sont alors rentrés sur la capitale, au contraire du CUP, présent au Roazhon Park.

En tout cas, voilà qui ne va pas faciliter davantage le retour (encadré) aux affaires depuis quelques mois des ultras du Paris Saint-Germain. En plus d'un toujours profond antagonisme en leur sein, le président du CUP, Romain Mabille, interdit de Parc des Princes, était là quand les faits se sont déroulés hier, selon nos confères. Par contre, aucun signe de stadiers dans les bus, comme pourtant recommandé par les pouvoirs publics.



Tellement ridicules !


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Certains d'entre vous donnent quand même l'impression de tout savoir sur tout... et que personne n'est assez bien pour le PSG.

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